Sonate pour piano en Sol majeur op. 78 D 894

La Sonate en Sol majeur, de vastes dimensions et exigeante techniquement, a vu le jour en octobre 1826, deux ans avant la disparition de Schubert. Elle fait partie des trois seules sonates pour piano qui parurent encore sous forme imprimée du vivant du compositeur. Le titre inhabituel de la première édition – Fantasie, Andante, Menuetto et Allegretto – est dû à l’éditeur Haslinger. Il fait référence à l’atmosphère rêveuse et mélancolique du 1er mouvement, qui ne correspondait pas vraiment à la conception traditionnelle d’un mouvement initial de sonate.

Il est ainsi peu surprenant que la «Fantaisie-sonate», comme on l’appelle encore souvent de nos jours, ait, par son caractère libre et romantique, enthousiasmé des artistes tels Franz Liszt ou Robert Schumann, qui l’a qualifiée de «totalement accomplie, tant par la forme que par l’esprit». La présente édition urtext se base sur un réexamen approfondi de toutes les sources connues, notamment l’autographe de la British Library.

Elle est réalisée dans la brillante gravure caractéristique des productions Henle. L’avant-propos de la spécialiste de Schubert, Andrea Lindmayr-Brandl, ainsi qu’une section de notes très développée, fournissent des informations exhaustives sur l’origine de l’œuvre, les sources et leurs variantes. Autre point fort, les doigtés du pianiste Martin Helmchen.