La décision de Tippett d’extraire les quatre Danses rituelles de son opéra Le mariage de la Saint-Jean en d'en faire une suite de concert autonome, reflète le fait que la danse fut toujours présente dans sa conception de l’opéra. Dès le début, il s'agissait de trouver dans son opéra une interaction entre le monde réel et le monde de la mythologie, en partie grecque, en partie celtique. Cet élément mythologique culmine, une fois l'oeuvre achevée, dans les Danses rituelles des deuxième et troisième actes. Tippett lui-même décrit son opéra comme une sorte d’Après-midi d’un faune dans lequel les 'Danses rituelles' font montre d'une forte énergie sexuelle, d’un genre très différent cependant de la langueur voluptueuse de Debussy.